« Des demandeurs d’asile en camisole majeure
Le sel d’une langue à fleur de peau, des flots enflammés, des fleuves de phrases folles, la flamboyance d’une musique fière et sanguine.
Etonnant et détonnant… que valsent les enclumes. »
Vendeur d’enclumes. Où pourquoi pas Vendeurs de vent ?
Les mots, c'est du vent, et ça pique les yeux. La musique, c'est de l'air qui vibre : on vend du vent ! Du vent glacial, qui pénètre les os, des bourrasques qui viennent toujours d'où on ne les attend pas, des siroccos qui réchauffent les chœurs et les corps, des tempêtes à faire valser les enclumes.
Venant d'horizons aussi éloignés que la chanson française, les nouvelles musiques improvisées, le burlesque ou le rock alternatif, on peut considérer qu'il était improbable que ces vendeurs d'enclumes travaillent ensemble. Il en a fallu du travail pour changer les métaux lourds en air qui vibre. En textes qui vous touchent au plus profond de la chaire, en musique qui vient toujours d'où on ne l'attend pas ;
Quand on leur demande de se définir, ils répondent tous en chœur qu’ils font de la « chanson maximaliste » et qu’ils en font des « caisses » :
En partant d’un texte brut écrit par un chanteur qui avoue volontier avoir trop écouté Brel, chacun cherche à imposer son idée, sa vision de la musique, chacun forge sa partition.
De cette base en sort une improbable musique, sublime, à la limite de la folie, au frontière du monstrueux.
La chanson est courte, on n’y peut pas creuser bien loin mais, on peut y faire de petits trous puis laisser à l’auditeur le soin de s’y engouffrer.
Les mots parlent d’humain, d’amour et de souffrance parfois même ils rient. Et puis il y a la folie aussi, un endroit où les mots manquent et où la musique prend alors la parole.
Voilà en gros ce que sont les « Vendeurs d’Enclumes » : un paradoxe.
De la musique, des mots, et que valsent les enclumes..."