En concert, ces musiciens sont capables tout aussi bien de remuer leur public avec la dernière énergie, que de l’embarquer en douceur sur la voie d’un improbable folklore imaginaire…
“Avec un nom psyché de guingois, une mise en scène costumée haute en couleurs et un attirail instrumental particulièrement fourni, Sergent Pépère se démarque avec classe dans la jungle des fanfares joyeuses.
(…) Sax soprano, trombone, trompette, soubassophone, accordéon, percussions et batterie à roulettes déambulent et se déhanchent sur des compos de plus en plus orientalisantes et fines, sans se départir de leurs indéniables influences jazz et trad et de leur gros appétit festif.
Précise, faussement bordélique, leur musique souffle et tinte avec chic et audace sans poncifs fanfarons, avec une fantaisie simple. Un album joli et atypique comme du Miles Davis bohème à la sauce rennaise ou de la musique de films de rue. Rare !
Le premier album avait déjà une empreinte particulière, le second ose trouver le style du groupe… pas folklo : rare, vous dis-je.”
La Musique ? :
Si le jazz ne saute pas immédiatement aux oreilles - on entend beaucoup l’Europe centrale, le musette, l’Orient…- il est présent dans la véhémence des cuivres, l’esprit fanfare (le Brass Band de Lester Bowie n’est pas loin), les questions-réponses.
Tout cela complété par un jeu de scène très pro’hérité du spectacle de rue dont les compères sont des habitués, qui évoque la vie d’un orchestre, avec ses tiraillements, ses héros et ses exclus, ses jalousies, ses moments d’émotion (Prova d’Orchestra de Fellini n’est pas loin non plus), une bonne idée et un franc succès. (Jazz Hot)
J.Noël Levasseur/Ouest France-Le Mans