Théâtre & chanson à La Bobine (Grenoble)

Eve Ensler et les « vagina monologues »

Elle est poète, comédienne, scénariste, militante new-yorkaise
Pour le théâtre , elle a écrit plusieurs textes dont « les monologues du vagin » qui gagne en 1997 l’Obie Award à Broadway. Présenté en tournée mondiale, ce texte fut à l’origine du V-Day, un mouvement global de réactions aux violences qu’endurent les femmes à travers le monde.

A propos des monologues et du V-Day, Eve Ensler déclare à travers un interview donné au dramaturge Gary Sunshine :

« J’ai parcouru le monde pendant trois ans avec les « monologues du vagin ». Après le spectacle de plus en plus de femmes venaient me voir pour me parler des violences qu’elles subissaient ou qu’elles avaient subies dans leur vie. J’ai découvert ce phénomène comme on découvre une épidémie. Ou que j’aille je n’ai fait qu’entendre horreur après horreur. C’est alors que j’ai pensé : ne serait-ce pas merveilleux si nous pouvions arrêter cela. Alors j’ai pensé que nous avions besoin d’un jour pour célébrer les femmes et mettre un terme à la violence. C’est ainsi qu’est né le V-Day : le 14 février, le jour de la Saint Valentin une représentation des monologues du vagin au profit des différentes organisation qui combattent les violences à l’égard des femmes.»

De quoi parlent ces monologues ?

« Les monologues du vagin » sont composés de textes intimes qui résultent du rassemblement de plus de deux cents interviews donnés dans le monde entier.
Parmi ces deux cents entretiens , certaines femmes n’avaient jamais parlé de « ça en bas là », n’avaient jamais vu leur vagin ., Regarder, découvrir , toucher son vagin, « c’est une journée entière de travail . Et que dire du clitoris ? « C’est une petite excroissance de chair , pointant à la manière d’un mamelon long d’un peu moins d’un centimètre et demi », selon un magistrat au XVIé siècle…
Ce texte dit d’une part toutes sortes de violences infligées au corps féminin mais dit d’autre part que la mise à jour de ces expériences est salvatrice aux femmes. Oser dire, parler du vagin, « c’est vouloir arriver un jour à le dire sans gêne , sans honte, sans culpabilité » ; c’est se reconnaître en tant que corps , en tant qu’être sensuel, vivant.
Ces monologues nous émeuvent parce qu’ils sont justes, réalistes et drôles à
la fois.
-Oui, j’aurai du commencer par celui-là. Mea culpa !!!

L'association CONTRE-ATTAQUES est une association de contre-culture et de culture aternative : concerts, expos, théâtre, nous ne nous fixons pas de domaine spécifique.
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