Soirée
Arnaud Méthivier / Le Garage Rigaud
Avant le site
internet il y avait déjà des concerts, avant ces
billets impressionnistes aussi. Alors on ne va pas réécrire
l'histoire des musiques actuelles (même si l'envie est parfois
présente) mais faire un petit clin d'œil promotionnel.
Cette saison, tout a commencé par une conclusion, le concert
d'Arnaud Méthivier et de Le Garage Rigaud.
Concert
en forme de conclusion car Arnaud M. et Hervé R. ont travaillé
pendant plusieurs mois à la musique de la nouvelle création
de la compagnie Ainsi Danse, nos clairs-obscurs et ils venaient
juste d'interpréter cette musique lors des représentations
à l'Heure Bleue avant ce samedi 8 novembre.
Dans
la salle de l'ADAEP se pressaient donc des habitués et des
danseurs, devisant à bâtons rompus, lorsque qu'un cycliste
fit son apparition, sans soulever beaucoup de questions. Le cycliste
posa son vélo sur une botte de foin (évitant de peu
une batterie) et sortit un accordéon. Se transformant en
accordéoniste, il s'assit et annonça qu'il s'appelait
Arnaud Méthivier et qu'il allait jouer de la musique pour
nous. Les paroles étaient suivies d'actes et le spectacle
commençait : notes allongées, instrumentaux profonds,
voix décalée, le public retenait son souffle, réagissait
aux clins d'œil à axel f., et se laissant convertir
à une nouvelle forme de techno fabriquée à
la main, entre basses d'accordéon et boite en bois. Après
une heure de musique sans réelles coupures, le vélo
était relevé et fendant la foule, Arnaud laissait
la place au Garage.
Le
Garage Rigaud, c'est un peu de projet bob. Dès la première
saison de " Rues d'ici… ", ils étaient venus
avec leurs chansons d'ailleurs. Le coup de cœur déjà.
Ils étaient donc de retour avec un nouvel album au titre
aussi automobile que le groupe (la concession). Entraînés
par Hervé et Muriel (guitares, tuba, accordéon et
voix à eux deux), accompagnés de deux autres musiciens
et de trois techniciens (sons, lumières et projections cinématographiques),
Le Garage a proposé un spectacle dense entre musiques et
images, créant un univers onirique sans concession pour la
société de consommation et ses comportements fordistes.
Le rock comme moyen de lutte contre la sinistrose, projet bob pour
lutter contre la mal-bouffe et un " no raffaran " qui
devrait illustrer bien des T-shirts. Ceux du Garage créaient
d'ailleurs un vent de folie à la sortie du concert avec spectateurs
cherchant la bonne taille et la couleur adéquate pour arborer
le petit bonhomme à vélo à travers la ville...
le
j. de bob un peu en retard.
Concert
: Album photo
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